
Colorier des mandalas = activité relaxante, mais pas nécessairement thérapeutique
Oui, colorier un mandala peut apaiser, favoriser la concentration, réduire l’anxiété, etc.
On peut le retrouver dans des magasins, des applis, ou en loisirs créatifs.
Cela relève du développement personnel ou du bien-être, mais pas de la thérapie au sens clinique du terme.
L’art-thérapie = une démarche thérapeutique encadrée
C’est un accompagnement psychothérapeutique à travers l’art (dessin, peinture, écriture, etc.).
Il y a une intention thérapeutique claire, un cadre, des objectifs, une relation thérapeutique.
Le mandala peut être utilisé dans ce cadre, mais il devient un outil au service du processus, et non une fin en soi.
Le rôle de l’art-thérapeute est essentiel : il lit ce qui émerge, accompagne, contient.
Pourquoi cette confusion est problématique ?
Elle dilue le sens et la portée de l’art-thérapie.
Elle banalise le métier d’art-thérapeute, pourtant exigeant, souvent lié à la santé mentale.
Elle fait croire que seul l’acte artistique suffit, alors que c’est la relation et le cadre qui soignent.
En résumé :
> ❝ Colorier un mandala peut détendre. Mais ce n’est pas de l’art-thérapie — sauf si un art-thérapeute vous y accompagne dans un cadre thérapeutique défini. ❞

Les cartes Dixit : un trésor pour l’art-thérapie !
Saviez-vous que ces cartes aux illustrations mystérieuses peuvent devenir un puissant outil thérapeutique, autant pour les enfants que pour les adultes ?
Avec les enfants :
Choisir une carte qui raconte leur humeur du jour
Imaginer des histoires à partir d’une image
Dessiner ce que la carte leur inspire
Avec les adultes :
Trouver une carte qui symbolise une émotion ou une difficulté
Créer un « chemin de vie » avec plusieurs cartes
Écrire ce que l’image leur évoque intérieurement
Pourquoi ça marche ? Parce que les images ouvrent la porte aux émotions et permettent de dire autrement… sans les mots parfois trop difficiles.
En art-thérapie, chaque carte devient une invitation à explorer son monde intérieur en douceur.

Le carnet de deuil : un compagnon d’expression et de mémoire
Un carnet de deuil n’est pas un journal ordinaire. C’est un espace où l’on peut :
Écrire ce que l’on n’ose pas dire à voix haute.
Dessiner ou peindre les émotions, les souvenirs, les rêves.
Coller des photos, des fleurs séchées, des petits objets significatifs.
Créer des pages en hommage à la personne disparue.
Ce carnet devient un témoin de votre cheminement : il accueille les larmes, les sourires, la colère, la tendresse… Il peut être commencé avant un décès imminent pour préparer la séparation, ou après la perte pour soutenir le processus de deuil.
En art-thérapie, il devient un espace sécurisé où la créativité aide à transformer la douleur en quelque chose de tangible et porteur de sens.

Et si vous preniez un moment rien que pour vous ?
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un outil simple, puissant, et profondément libérateur : le journal créatif.
Créé par l’art-thérapeute québécoise Anne-Marie Jobin, le journal créatif est un espace d’expression intime, libre et décomplexé. C’est un rendez-vous avec soi-même, une pause douce à l’abri du tumulte.
Écriture, dessin, collage… Ici, tout se mélange dans l’instant présent. Pas besoin d’être artiste : un simple carnet A4, quelques crayons, des feutres, des ciseaux, et l’envie de vous déposer.
Je propose cette pratique dans le cadre de mon accompagnement thérapeutique auprès des enfants, des parents, des familles – et de toute personne qui ressent le besoin de s’exprimer autrement. Parce que parfois, les mots ne suffisent pas. Parce que créer peut être une façon de se retrouver.
Page après page, vous laissez venir ce qui vous traverse. Un gribouillis pour calmer l’agitation. Une écriture illisible pour libérer le trop-plein. Une page collage pour rassembler vos pensées. Pas de pression, pas de performance : juste être là.
Mon rôle ? Vous guider à vous approprier cet outil, jusqu’à ce qu’il devienne un allié au quotidien.
Envie d’essayer ?


Ce matin, mosaïque… mais version éphémère !
Lors d'une séance individuelle avec un enfant ce matin, j’ai proposé un travail autour de la mosaïque, mais sans collage, sans fixation. Juste l’instant, juste la création.
L’idée ? Laisser libre cours à la créativité, sans contrainte, sans pression de faire « beau » ou « parfait ». Une mosaïque éphémère, qui existe le temps d’une séance, puis disparaît — mais laisse une trace à l’intérieur.
Ce format permet à l’enfant de :
s’exprimer pleinement, sans enjeu de résultat,
explorer la matière et les formes librement,
vivre une expérience artistique plus fluide, plus spontanée.
Bref, ce matin, on a créé… et laissé partir. Et c’était très beau.

Dans mes accompagnements en art-thérapie, je vois souvent des personnes très attachées au "bien-faire". Des parents, des enfants, des adultes… qui veulent que tout soit joli, propre, réussi.
Mais parfois, je propose autre chose. Quelque chose qui dérange un peu :
Créer avec des bouts de rien, sans peinture, sans dessin, sans colle parfois. Et surtout… sans garder.
Un assemblage fragile de feuilles, de bouts de ficelle, de sable ou d’écorces. Un bricolage qui ne tiendra pas.
Et c’est là que quelque chose se passe.
L’éphémère vient parler au contrôle. Il nous confronte à notre besoin de figer, de cadrer.
Il invite à lâcher-prise.
Pas besoin de "savoir dessiner". Juste d’oser créer… et laisser partir.
Et vous, comment vous vivez l’éphémère ?
Pour en parler ou découvrir l’art-thérapie : contactez-moi par mail à Vanessa.godin.arttherapeute@gmail.com

PAP ou PAI : Quelle est la différence pour mon enfant ?
En tant que parent, il peut être difficile de s’y retrouver parmi les dispositifs scolaires d’accompagnement. Voici un petit guide rapide pour comprendre la distinction entre le PAP et le PAI :
PAP (Plan d'Accompagnement Personnalisé)
Concerne les enfants ayant des troubles des apprentissages (ex. : dyslexie, dyspraxie).
Adaptations pédagogiques pour mieux apprendre : temps supplémentaire, supports adaptés…
Un outil scolaire qui aide à surmonter les difficultés durables liées aux apprentissages.
PAI (Projet d’Accueil Individualisé)
Concerne les enfants avec des problèmes de santé (asthme, diabète, allergies…).
Organisation des soins spécifiques à l’école : régime alimentaire, prise de médicaments…
Un protocole qui garantit le bien-être médical de l’élève.
À retenir :
Le PAP aide pour apprendre
Le PAI protège la santé
Les deux peuvent être complémentaires si nécessaire.
Vous avez des questions ? Échangez avec l’équipe éducative de votre établissement !